jeudi 12 mai 2005

Un peu de repos… ou presque

Aujourd’hui, aucun match n’était au programme. Après la fin du premier tour hier, les quarts de finale se disputeront jeudi soir, ce qui nous a permis de souffler un peu.

En fait, tout avait commencé la veille par un dîner organisé en l’honneur des joueurs et auquel nous avions été conviés. Le temps de finir le boulot et me voici parti pour le Parcao, magnifique restaurant situé au bout de la baie de Flamengo. Là, bouffe traditionnelle brésilienne à savoir salades diverses, brochettes de viandes grillées que l’on vient te couper dans ton assiette, banane frites… Bref, un vrai délice.

Et puis le Dj commence à pousser un peu la musique. Un dance-floor s’improvise alors en bord de mer. La plupart des délégations sont déjà parties, seules restent l’Espagne – passionnée par le debrief’ de leur coach et de leur capitaine – et la France. Anthony Mendy et le doc français se lancent alors dans un remake de ‘Saturday night fever’. Puis c’est au tour de la femme de Jo. Cantona d’entrer dans la danse, de Jean-Marie Aubry, timidement Jair Cardoso prouve à tout le monde ses origines brésiliennes. Plus loin Didier Samoun se moque copieusement de Jo. Cantona, assis et tentant de battre la mesure de sa main droite – le sens du rythme n’est pas son fort. Puis il me demande de l’accompagner sur la piste, juste histoire de ne pas se lever tout seul.

Bref, je me suis bien éclaté avec les frenchies et quelques autres personnes de l’organisation. Bizarre mais malgré la musique à bloc et tout en dansant, c’est le moment où j’en ai appris le plus sur toutes les personnes avec lesquelles je bosse depuis déjà quelques jours. En tout cas le ‘faisage de connaissances’ est très sympathique…

Couché 3 heures, levé 10h30, on a connu pire sur un évènement FIFA. Mais les jours de repos sont aussi là pour ça. Alors on bosse un peu, on prend quelques graisses et le temps est venu de profiter un peu du fait d’être à Rio de Janeiro. Direction le Corcovado pour une dizaine d’entre nous. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce fameux Corcovado est le mont surplombant toute la ville, et au sommet duquel est installé le si célèbre Christ Rédempteur.

De là-bas, la vue est imprenable sur tout Rio et dieu sait – désolé pour le jeu de mot un peu nase – que la cité est immense. Par chance il fait un temps magnifique et nous pouvons bien en profiter. Cette statue est de fait absolument hallucinante. Des dizaines de mètres de haut, encore plus de large… Cela vous laisse sans voix.

Le groupe se scinde alors. Le temps de rentrer à 6 dans une berline – sacrément drôle… mais douloureux –, d’être à deux doigts de vomir à cause des velléités de notre chauffeur, et une demi-heure plus tard nous voilà au Maracana, mythique stade de foot s’il en est.

A l’époque où les mesures de sécurité n’étaient pas celles d’aujourd’hui, on pouvait entasser jusqu’à 200.000 personnes dans cette enceinte. Pour vous donner une idée, le stade de France a une capacité de 80.000 spectateurs. Mais sincèrement, ce n’est pas l’impression que cela vous donne quand vous êtes sur le terrain. La distance est si grande entre la pelouse et les tribunes que tout vous semble ramassé. En revanche, rien à redire sur les vestiaires et tous le reste du stade. Il vous en viendrait presque la chair de poule. Tous les plus grands, à commencer par le seul et unique Pelé, ont évolué sur cette pelouse. Mais après seulement quelques minutes passées au stade, le temps est venu de renter à l’hôtel. Le beach soccer nous appelle.

Encore une fois nous jouons contre l’équipe des organisateurs. Et l’on peut dire que nous avons vite appris. Bien organisés en défense et réalistes à l’avant, nous arrachons le match nul 6-6, trois jours à peine après avoir subi défaite sur déroute. A mettre à mon actif, un coup-franc et une frappe amenant deux de nos buts, un lob adverse dégagé in-extremis sur la ligne – je promets, elle n’était pas entrée. En revanche, mon pied gauche a flanché lors de la séance de tirs au but et ma frappe est allée se loger un bon mètre au-dessus de la lucarne… Mais comme la fatidique séance s’est elle-aussi terminée sur un nul – je sais normalement ce n’est pas possible mais nous avions décidé que tout le monde tirerait – nous jouerons la revanche vendredi.

Demain, le devoir nous rappellera avec d’alléchants quarts de finale. La France sera opposée à l’Espagne. Un match difficile mais à la portée de nos Bleus. Mais le clou de la soirée sera le duel entre les plus grands ennemis d’Amérique du sud, le Brésil et l’Argentine. Quand on sait qu’il y a deux jours, il a fallu faire intervenir la police pour évacuer les spectateurs qui, n’ayant pas pu acheter de tickets – stade complet –, tentaient d’escalader le stade… Je n’ose imaginer l’ambiance qu’il va y avoir.

Sur ce je vous laisse car ceux qui auront lu ce message jusqu’on bout on dû déjà prendre pas mal de retard dans leur boulot ;-)

A très vite

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