vendredi 13 mai 2005

Où est Charly ?


La plus petite délégation FIFA de l'histoire... mais on se marre bien quand même !

On a gagné !

Et oui l’équipe de la FIFA progresse de jour en jour dans sa pratique du beach soccer, et la voici enfin détentrice de sa première victoire dans la discipline. Après seulement trois matches, ce n’est pas trop mal. Si la compétition avait duré plus longtemps, peut-être aurions nous fini par pouvoir battre le Brésil ou la France ;-)

Mais avant ce match, j’avais déjà mis à profit le jour de repos qui nous était donné pour interviewer l’entraîneur japonais. Il faut savoir que pour sa première participation à une grande compétition de beach soccer, le Japon jouera demain contre la France en demi-finales. Aucune chance normalement mais la performance est belle.

Mais lorsque l’on voit leur entraîneur, on comprend mieux le pourquoi de cette surprise. Si vous le croisiez dans la rue, je pense que vous imagineriez qu’il est le gourou d’une obscure secte. Grand, fin, les cheveux longs bouclés… Et lorsque vous parlez cinq minutes avec lui, vous comprenez vite qu’il a un sans doute un don pour motiver ses troupes. Intelligent, intéressant, et à la fois mystique, Rui Ramos détient la clé du succès. Il faut dire que lorsque l’on est né Brésilien, puis que l’on a vécu dès ses 20 ans au Japon avant de prendre la nationalité, on en a des choses à raconter. Bref, encore un bon moment passé en bossant.

Quelques pâtes avalées en vitesse et l’heure du match était venue. Cette fois, nous jouions à 16h45, ce qui est bien différent qu’à 19h00. Sous 30°– remarquez il fait encore 23° à 19h00 –, courir dans le sable est un véritable calvaire. Et c’est là que nous avons été forts. En dosant nos efforts, nous sommes devenus meilleurs au fil des minutes. Alors certes nous étions menés 0-3 à la fin du premier tiers-temps, mais jamais nous n’avons baissé les bras.

Finalement, nous sommes revenus à 3-3 juste à la fin du second tiers. Mais dès l’entame de la dernière période, nous devions concéder et encaisser un penalty. Peu importe, nous cravachons, revenons à égalité puis l’emportons dans les derniers instants en inscrivant deux buts. Une belle victoire 6-4 donc, qui a ravi le Secrétaire Général de la FIFA présent au bord du terrain.

Pour ce qui est de mon cas personnel : intraitable en défense (ceux qui m’ont déjà vu jouer vont sans doute halluciner…), réaliste en attaque (passeur décisif sur quatre des six buts), je n’avais pas aussi bien joué depuis trèèèèèèèèèèèèèès longtemps. Seule petite faute note : une volée du droit qui est venue s’écraser sur le poteau. L’action a tout de même était saluée par nos adversaires :-))))))))))))))

Bon, c’est pas tout ça de raconter sa vie, mais faut aussi en profiter. Je vous laisse, je vais faire un tour sur Copacabana.

La bise

jeudi 12 mai 2005

Le Maracana


La statue du christ rédempteur


Un peu de repos… ou presque

Aujourd’hui, aucun match n’était au programme. Après la fin du premier tour hier, les quarts de finale se disputeront jeudi soir, ce qui nous a permis de souffler un peu.

En fait, tout avait commencé la veille par un dîner organisé en l’honneur des joueurs et auquel nous avions été conviés. Le temps de finir le boulot et me voici parti pour le Parcao, magnifique restaurant situé au bout de la baie de Flamengo. Là, bouffe traditionnelle brésilienne à savoir salades diverses, brochettes de viandes grillées que l’on vient te couper dans ton assiette, banane frites… Bref, un vrai délice.

Et puis le Dj commence à pousser un peu la musique. Un dance-floor s’improvise alors en bord de mer. La plupart des délégations sont déjà parties, seules restent l’Espagne – passionnée par le debrief’ de leur coach et de leur capitaine – et la France. Anthony Mendy et le doc français se lancent alors dans un remake de ‘Saturday night fever’. Puis c’est au tour de la femme de Jo. Cantona d’entrer dans la danse, de Jean-Marie Aubry, timidement Jair Cardoso prouve à tout le monde ses origines brésiliennes. Plus loin Didier Samoun se moque copieusement de Jo. Cantona, assis et tentant de battre la mesure de sa main droite – le sens du rythme n’est pas son fort. Puis il me demande de l’accompagner sur la piste, juste histoire de ne pas se lever tout seul.

Bref, je me suis bien éclaté avec les frenchies et quelques autres personnes de l’organisation. Bizarre mais malgré la musique à bloc et tout en dansant, c’est le moment où j’en ai appris le plus sur toutes les personnes avec lesquelles je bosse depuis déjà quelques jours. En tout cas le ‘faisage de connaissances’ est très sympathique…

Couché 3 heures, levé 10h30, on a connu pire sur un évènement FIFA. Mais les jours de repos sont aussi là pour ça. Alors on bosse un peu, on prend quelques graisses et le temps est venu de profiter un peu du fait d’être à Rio de Janeiro. Direction le Corcovado pour une dizaine d’entre nous. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce fameux Corcovado est le mont surplombant toute la ville, et au sommet duquel est installé le si célèbre Christ Rédempteur.

De là-bas, la vue est imprenable sur tout Rio et dieu sait – désolé pour le jeu de mot un peu nase – que la cité est immense. Par chance il fait un temps magnifique et nous pouvons bien en profiter. Cette statue est de fait absolument hallucinante. Des dizaines de mètres de haut, encore plus de large… Cela vous laisse sans voix.

Le groupe se scinde alors. Le temps de rentrer à 6 dans une berline – sacrément drôle… mais douloureux –, d’être à deux doigts de vomir à cause des velléités de notre chauffeur, et une demi-heure plus tard nous voilà au Maracana, mythique stade de foot s’il en est.

A l’époque où les mesures de sécurité n’étaient pas celles d’aujourd’hui, on pouvait entasser jusqu’à 200.000 personnes dans cette enceinte. Pour vous donner une idée, le stade de France a une capacité de 80.000 spectateurs. Mais sincèrement, ce n’est pas l’impression que cela vous donne quand vous êtes sur le terrain. La distance est si grande entre la pelouse et les tribunes que tout vous semble ramassé. En revanche, rien à redire sur les vestiaires et tous le reste du stade. Il vous en viendrait presque la chair de poule. Tous les plus grands, à commencer par le seul et unique Pelé, ont évolué sur cette pelouse. Mais après seulement quelques minutes passées au stade, le temps est venu de renter à l’hôtel. Le beach soccer nous appelle.

Encore une fois nous jouons contre l’équipe des organisateurs. Et l’on peut dire que nous avons vite appris. Bien organisés en défense et réalistes à l’avant, nous arrachons le match nul 6-6, trois jours à peine après avoir subi défaite sur déroute. A mettre à mon actif, un coup-franc et une frappe amenant deux de nos buts, un lob adverse dégagé in-extremis sur la ligne – je promets, elle n’était pas entrée. En revanche, mon pied gauche a flanché lors de la séance de tirs au but et ma frappe est allée se loger un bon mètre au-dessus de la lucarne… Mais comme la fatidique séance s’est elle-aussi terminée sur un nul – je sais normalement ce n’est pas possible mais nous avions décidé que tout le monde tirerait – nous jouerons la revanche vendredi.

Demain, le devoir nous rappellera avec d’alléchants quarts de finale. La France sera opposée à l’Espagne. Un match difficile mais à la portée de nos Bleus. Mais le clou de la soirée sera le duel entre les plus grands ennemis d’Amérique du sud, le Brésil et l’Argentine. Quand on sait qu’il y a deux jours, il a fallu faire intervenir la police pour évacuer les spectateurs qui, n’ayant pas pu acheter de tickets – stade complet –, tentaient d’escalader le stade… Je n’ose imaginer l’ambiance qu’il va y avoir.

Sur ce je vous laisse car ceux qui auront lu ce message jusqu’on bout on dû déjà prendre pas mal de retard dans leur boulot ;-)

A très vite

mardi 10 mai 2005

The King and me


Thx Lee !

lundi 9 mai 2005

C'est cadeau, c'est Brazil !


On se calme les mecs...

Meeting The King

Cela faisait maintenant deux jours que vous n’aviez plus de nouvelles, mais comme vous pouvez l’imaginer, le temps commence à me manquer. La Coupe du Monde a commencé ce matin – la France en a profité pour gagner 5-1 contre l’Australie – et le boulot ne va donc qu’en augmentant. Mais une superbe occasion de revenir en contact avec vous m’a été donnée aujourd’hui.

Rencontrant Eric Cantona pour la première fois de ma vie ce matin après le match de la France – pour ceux qui ne sont pas au courant, il est l’entraîneur des Bleus –, je me prends à tenter une demande d’interview assez longue avec lui. Sa réponse : « Bien sûr, pas de souci, on dit 19 heures au bar de l’hôtel ». Moi qui m’attendais à devoir faire face à une fin de non-recevoir, je suis sur le cul.

Alors je me rends donc au rendez-vous pris. Pour être tout à fait honnête, je n’ai jamais vraiment aimé le joueur. Je n’ai jamais été impressionné par ses qualités de footballeur, et sa personnalité me paraissait être celle d’une ‘tête de con’. Alors comme seuls les cons ne changent pas d’avis, je ferai ici amende honorable.

En 40 minutes passées avec lui, j’ai sans doute vécu la meilleure expérience de ma jeune carrière. Moi qui m’attendais à devoir me contenter de quelque ‘oui’ et de quelque ‘non’, l’homme m’a vraiment laissé sans voix. Intelligent, monstrueusement intéressant, et même attachant, je dirais qu’Eric Cantona mérite son surnom de ‘King’ aussi bien sur, qu’en dehors du terrain.

Après avoir parlé un bon moment de beach soccer – je suis quand même venu pour ça ;-) – je me suis risqué à lui poser d’autres questions sur le football en général et même le cinéma. Il n’a jamais refusé de répondre à la moindre de mes interrogations. Souriant, il n’a pas hésité à me donner son point de vue – mais en toute humilité – sur Manchester United, le championnat de France, les meilleures équipes du moment… Bref, j’ai vraiment passé un excellent moment avec lui. Vous pourrez de toute façon lire cette semaine l’interview complète sur FIFA.com, et juger par vous-même.

Sinon, à part ça, nous avons aussi joué un match de beach soccer contre l’équipe locale d’organisation. Et là on comprend mieux pourquoi ce sport est numéro 1 au Brésil. Dès leur plus jeune âge, les Brésiliens jouent sur les plages et ça se voit ! L’équipe de la FIFA a bien évidemment perdu tous ses matches mais a appris certaines leçons. Avec cette discipline, on a vite fait de courir dans le vide et dans le sable, c’est horriblement crevant. Celle-là, je l’ai bien retenue pour ma part…

Voilà, c’en est fini de nos infos fraîches du pays de la Samba et de la Caïpirinha – le mélange étant assez dangereux. J’essaierai très vite de vous en donner de nouvelles.

Um beijo

vendredi 6 mai 2005

jeudi 5 mai 2005

On n’est pas en place là ?

Et oui, me voilà à Rio de Janeiro ! j’avoue que je suis complètement décalqué mais me voici enfin dans la ville dont j’ai souvent rêvé. Alors ce n’est pas maintenant que je vais me plaindre.

Pour refaire le film de mon arrivée, après avoir retrouvé mon collègue Matt à l’aéroport, nous avons décollé avec quelques minutes de retard. Dans l’avion, je me suis tapé ‘Neverland’ avec Johnny Depp – que je vous conseille – avant de bouffer et d’essayer de m’endormir. Comme à chaque fois, j’ai malheureusement éprouvé les pires difficultés à ne serait-ce que m’assoupir.

Enfin bon, rien de bien grave comparé à l’erreur par laquelle j’ai enchaîné : regarder le film ‘Je préfère qu’on reste amis’ avec Jean-Paul Rouve et l’ami Gégé Depardieu. Alors là en revanche, je ne vous le conseille pas du tout, mais alors pas DU TOUT ! C’est une sombre daube. Entre ça et ‘L’antidote’, Air France nous proposait quand même ce que s’est fait de pire dans le cinéma français ces derniers mois.

Bref, tout ça a été vite oublié et malgré l’heure plus que matinale (5 heures), c’est les yeux écarquillés que nous avons pris la route de Copacabana beach. Dans la voiture, nous étions en compagnie de l’arbitre français qui officiera durant la compétition. Ancien assistant de Gilles Veissière – pour ceux qui connaissent le foot –, la discussion était des plus intéressantes. En plus, c’est un mec super cool donc ça fait encore plus plaisir.

Et puis nous voilà arrivés au Méridien. Mauvaise nouvelle : ma chambre n’est pas prête. Forcément, il n’est que 7 heures du mat’ ! Alors je décide très vite de partir un peu plus à la découverte du quartier. Je m’offre une petite ballade sur le bord de mer… Un vrai régal même si il fait déjà très chaud (25° à 8 heures et 95% d’humidité).

Même si je suis complètement décalé (cinq heures dans la gueule), je m’en vais alors profiter du petit déj’ avant de prendre enfin possession de ma chambre. Queen size bed, vue imprenable sur la plage, salle de bain aussi grande que ma chambre… je crois que je devrais m’y plaire en tout cas.

L’heure est alors venue de la première réunion. Je suis à moitié en train de m’endormir quand on nous demande d’expliquer en quoi allait consister notre boulot… Heureusement que j’avais déjà préparé un petit quelque chose sinon je n’étais pas au mieux. Visite rapide du stade : magnifique enceinte de 10.000 places. J’imagine déjà l’ambiance lors des matches du Brésil…

Et puis me voilà, avec un peu de temps pour vous faire profiter de ma chance. Alors je vous dis à très bientôt !

Ciao

mercredi 4 mai 2005

Metal, quand tu nous tiens... (2)

Entre De Palmas, Dead Can Dance, Calogero, Sinclair, Tété, John Butler Trio, Jude… ça faisait un bail que je n’avais pas mis mes oreilles à très rude épreuve avec un gros concert de Métal. Alors quand le bon Pit m’a proposé les ‘Trophées Hard Rock mag’ à la Loco, je n’ai pas beaucoup hésité.

Avec huit heures de live, il faut bien avouer que l’on avait déjà prévu de sortir avec les conduits auditifs en sang. Et ça n’a pas raté… Hormis le passage des excellents suédois de Freak Kitchen (là je dis merci Pit pour la découverte !), et celui – comme un cheveu sur la soupe – des arrogants british d’Anathema (désolé les gars, encore un album que l’on ne fera que télécharger… Fallait pas être désagréables !), le reste était plus que pauvre.

J'en aurais presque oublié le passage - beaucoup trop court - sur scène du monument James LaBrie de Dream Theater, venu remettre un prix à Dani de Craddle of Filth. J'avoue ne pas avoir le caractère d'une groupie mais James LaBrie, là je dis Môssieur !

Enfin dans l'ensemble l’ambiance était bien metalleuse, et ça a au moins le mérite d’être drôle. Entre l’extraordinaire performance de présentateurs des ‘QI de poulpe’ de Scarve, le merveilleux concours de air guitar (jeunes gens essayant de faire croire qu’ils savent jouer de la gratte), les litres de bières ingurgités (et leur lot de mecs bourrés), ou encore les problèmes techniques… cette après-midi a du paraître bien roots à beaucoup… comme nous d’ailleurs.

Clou des concerts, le chevaleresque passage des très drôles de Misanthrope. Et ce qui est encore plus amusant, c’est qu’ils ne font pas ça au second degré. Quelque part, je n’ai même pas envie de décrire les pantalons serrés en cuir, les chemises à jabots, et les rimes riches qui composent leurs chansons (avec eux, enfer va très bien avec sanctuaire et cimetière… ouffff !) je vous conseille juste de taper le nom du groupe dans un moteur de recherche, et de bien vous marrer.

Sinon, je crois que les pâtes dégustées après ce marathon (on doit bien l’avouer, on n’a pas pu rester jusqu’au bout) avaient largement meilleur goût que ce qui venait de nous gaver. Alors ok, le dessert était de trop mais on méritait bien ça ;-)

Allez, je vous laisse sur ces considérations culinaires et vous donne rendez-vous demain jeudi, live from Rio de Janeiro et Copacabana beach !!!!!!!!!!!!!! Toutoutou Toutoutoudou Toutoutou Toutoutoudou !!!!!!!!!!!!!!!

Speak when spoken to !